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Continuez votre lecture des contes et légendes du Canigo avec le mystère de la Sainte Tombe, les reliques ou encore les monstres et fées qui peuplent les montagnes.
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Selon une légende, l’ermite Guillem aidé de bergers aurait bâti une chapelle dans la vallée de la Coumelade (Le Tech) vers l’an 600.
Or les montagnes du Canigó étaient à ce moment peuplées d’encantades (fées enjôleuses, belles et jeunes) qui vivaient dans un palais situé dans la vallée du Cady. Personne ne pouvait entrer dans cette vallée protégée par un Drac (dragon). Lorsque les encantades lavaient leur linge, la montagne se couvrait de gros nuages noirs et des tempêtes de grêle s’abattaient sur toute la région et les régions avoisinantes du Roussillon et de l’Empordà. Aucun humain ne pouvait vivre dans ces contrées désolées.
À cette époque, un saint homme nommé Guillem, cherchant à se retirer du monde, gravit les montagnes afin de trouver un endroit où s’installer. Cela provoqua la colère des encantades qui déclenchèrent des cataclysmes : tempêtes, incendies, tremblement de terre. Saint Guillem poursuivit son chemin et parvint jusqu’aux abords de la vallée interdite. Il fut alors attaqué par le Drac. Le saint voulut d’abord s’enfuir, mais fut aidé par un ange qui lui donna une épée. Saint Guillem affronta ainsi le dragon et le vainquit, le faisant tomber dans un précipice. Les fées prirent la fuite pour se réfugièrent dans les vallées reculées du Cady.
Saint Guillem put ainsi s’installer dans la vallée de la Coumelade, où il vécut très simplement, en ermite, dans une grotte, ne se nourrissant que des produits donnés par la forêt. L’hiver, il n’avait pour toute nourriture que le lait des daines et femelles isards qu’il trayait. L’été, les paysans de toute la région venaient l’écouter. Voyant tant de piété, il décida de construire une église et fut aidé par les bergers.
Saint Guillem, voulant fabriquer une cloche pour sa nouvelle église, parti demander de l’aide aux forges de Montferrer.
Pour se moquer de lui, les forgerons et les mineurs lui laissèrent prendre tout le fer qu’il pourrait faire contenir entre ses mains. Guillem prit alors, à mains nues, du fer en fusion contenu dans un creuset et se mit à battre le fer à coups de poing pour forger cette cloche.